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Fredailleurs

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Fredailleurs
14 mai 2009

faire du bruit a brazza

celle la est bien bonne, ça secouait bien, mais on était tout de même en sécurité. Bon pti boum de 3 tonnes d'explosifs. un régal!

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Rapprochez vous un peu et vous verrez les mottes de terre voler, vous sentirez presque le souffle.

Pour la petite histoire, je quittais la France a 18 ans, principalement pour ne pas faire mon service militaire (mes sévices militaires) et aujourd'hui je dirige une equipe qui detruit des armes... vous conviendrez qu'au moins il y a de la suite dans le idées.

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14 mai 2009

le soleil et moi

Cela fait une paye que je ne me suis pas manifesté, beaucoup de mouvements, quelques mois et quelques pays plus tard me voila de retour sur ce parchemin virtuel sans fin. La matiere passablement philosophique me chatouillant toujours un peu, je me suis uni a d'autres afin de trouver de nouveaux angles de symbolisme et d'ouverture a la dialectique. Je vous en dirais plus lorsque ....

C'est de Brazzaville en Republique du Congo, que je reprends avec douceur les renes de ma modeste monture en esperant qu'une muse vienne ouvrir des manes et les mannes qui seront a meme d'inspirer mon imagination d'ecrits vains... ce devrait etre possible!

hier soir je mangeais avec le sieur Matias Chapeaux San Miguel, nous échangeames au dela des banalites, une conversation riche et chaleureuse avec les touches de couleurs suaves de quelques phrases empreintes d'ailleurs et empruntées aux pantheons des uns et des autres.

deux furent notoires, la premiere, icarienne (bonjour le neologisme):

" il doit y avoir entre le soleil et moi la distance appropriée qui me permette de jouir de sa bienfaisance sans en subir les brulures. (haaa le pouvoir...!)

la deuxieme, empruntée a José Marti, heros de l'indépendance Cubaine (j'avais oublier de dire que le sieur Matias est l'ambassadeur de Cuba ici a Brazza):

"etre libre et independant a un prix et il faut le payer ou renoncer a etre libre et independant".

donc merci Matias et a bientot pour les aventures de fred au Congo.

24 septembre 2008

Goré

J'y ai fait ma plus mauvaise mission, mais j'y ai aussi fait des rencontres qui valaient et le détour et les frustrations... il y en eut! mais l'endroit pouvait être matière d'inpiration... si loin de toute mer j'y ai même entendu le chants des sirènes... mais ça c'est une autre histoire!

you_and_me

Bourgade de taille moyenne où la brique l’emporte sur la paille, tant le nombre d’habitations en construction abonde. Pullulement synonyme d’une population en croissance démographique et économique. La poussière soulevée par toute l’activité piétonne, cyclotractée ou automobile, le piétinement des chèvres, des vaches, sans oublier le mouvement autour des commerces, donne un flou, ajoutant au mystère, masquant une violence certaine derrière un voile de bonhommie tranquille. Les commerces sont principalement tenus par des musulmans des arabes, goranes, peuls ou zagawas. Toute l’activité économique au niveau de la ville tourne autour de ces communautés, sans pour autant que les africains chrétiens ou animistes soient écartés de la vie politique ou économique. Des qu’on sort du centre-ville des arbres bordent les artères, enfin je veux dire les rues principales.

 L’endroit est définitivement africain, plus vraiment de souvenirs de l’Est ou de Ndjamena. Sans être envahissante la verdure est partout, pas très haute, pas forcément touffue, mais partout. Dans les agglomérations, les tamariniers, les nims (arbre à brosse à dent), les karités, les manguiers, les acajous et les flamboyants se disputent les hauteurs, leurs différents verts, restreignant l’horizon. Dès qu’on quitte la ville, la forêt, malmenée par la croissance agricole, règne encore sur la plupart des bords de route.

 Le soleil coule comme du plomb, brulant les idées avant même qu’elles n’aient pu être exprimées. Le ciel, quand il fait beau oscille entre bleu et blanc et le soir de légers pastels esquissent dans les nuages de douces nuances jusqu’à ce que le rose violacé s’efface dans le bleu magenta qui précède l’obscurité.                                                                                          

Les cieux ici sont sans fin. La nuit d’une noirceur éclatante ; piquée d’une myriade d’étoiles dont la plupart sont inconnues. Encore plus noire que la nuit, la silhouette des arbres découpe des ombres chinoises dans les constellations. Le cri d’un oiseau, des chants dans le lointain, des claquements de mains ça et là, envoutent l’air de leur danse lancinante tandis que des rires saouls fendent la monotonie avec leurs relents de mauvais alcool et de chaos.

Les nuits où la lune brille, la voie lactée disparaît, on voit alors le contour de feuilles se transformer en dentelle, les pâles deviennent presque luminescents

Le matin offre la fraicheur, éphémère, qui sera vite remplacée par la fournaise du jour…                                                                                 

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Mais quelquefois il pleut. Avant qu’il pleuve d’ailleurs, il vente ! Tourbillons de poussière, bourrasques décapantes qui se taisent après s’être violemment unies à la pluie, giflante, cinglante et occasionnellement rafraichissante. Les nuages se cachent derrière ce défoulement de férocité, percés d’éclairs et de roulements de tambour qui déchirent l’air. Les rues et les routes deviennent alors des rivières…

 

24 septembre 2008

en ces temps où on se bat beaucoup pour la paix

la paix est souvent confondue pour de la tranquilité imposée par la force

4 mai 2008

Adieu l'artiste

Pascal,

il y a 5 ans et des poussières nous nous sommes rencontrés, c'était à kandahar, pas forcément l'endroit le plus "cool" de la terre, mais plein d'enseignements, de joies et de larmes. je me rappelle de mon quarantième anniversaire, dans la maison "handicap intl", quelle belle soirée. quelques jours plus tard nous étions encore ensemble, avec Ricardo... c'était un mercredi soir, une bonne petite bouffe en petit comité chez Coopi. Le lendemain Ricardo était assassiné... Et aujourd'hui c'est toi. Tu étais droit dans tes bottes, intègre, animé par une essence humanitaire des plus internationaliste...Nepal, Afgha, Sri lanka... et finalement le Tchad.

Tu t'appelais Pascal Marlinge et aujourd'hui beaucoup d'entre nous ont perdu un frère; et j'ai même pas une photo à mettre sur ce bout d'émotion!

Alors adieu l'artiste!

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10 avril 2008

La presse et la mondialisation

En attendant que je relise attentivement mes dernières larmes pamphlétaires, j'en ressors une vieille qui n'a pas été publié sur ce blog. je l'avais écrit en 2001, certaines choses ne sont plus trop d'actualité, mais dans l'ensemble on ne s'y perd pas. Le manque de réponses substantielles en matière de réformes politiques positives et d’avancement social est accru par l’inexorable démission ou disparition de la presse journalistique indépendante. Ce qui fut pendant longtemps perçu comme un contre pouvoir ou un observateur des défaillances des trois pouvoirs traditionnels (législatif, exécutif et judiciaire) a subi une métamorphose qui l’a fait passer de la raison pure (faculté de jugement par opposition, ex : le vrai du faux, le bien du mal) à la raison instrumentale (la technique) inhérente au capitalisme ultra libéral et ce au cœur même de sa structure industrielle qui s’est vue absorbée par les grandes multinationales. Avant même que la presse indépendante soit récupérée par le chalutier géoéconomique, un autre élément dominant était nécessaire pour que ce changement radical s’opère : après une brève contrainte courtisane des principaux acteurs politiques, ces mêmes multinationales les ont purement et simplement rachetés par le biais du filtre du « politiquement correct », la sponsorisation. Dans le même élan de gigantisme, les grands groupes auront ainsi racheté deux des trois pouvoirs traditionnels et l’indépendance du judiciaire (en France sous tutelle du Garde des Sceaux, donc un politique…) a perdu pendant ce temps substance et transparence (on ne compte plus les casseroles…).Tout se rassemble autour d’objectifs purement mercantiles et populistes, et cette « mercantilisation » transforme tout ce qu’elle touche, en spectacle ; au mieux insipide, au pire sordide voire révoltant. Des politiques et leurs vies privées, à l’art, en passant par la douleur d’une mère devant les corps de ses enfants, sans parler de l’amour des autres ou du sexe par l’accès des pornographes à nos fenêtres audiovisuelles serviles . Tous les segments de l’information offrent un spectacle réducteur certes, mais au combien alléchant et spectaculaire de notre environnement, pour, par la suite, chercher à nous faire culpabiliser en nous renvoyant le reflet de nos propres pulsions voyeuristes. Le penchant de la morale obscurantiste frappe alors à nos portes : quelles pertes de valeurs culturelles ou spirituelles nous poussent donc à nous écarter des préceptes de base de tout enseignement religieux. C’est le cas du dealer qui se vêtirait du froc ecclésiastique pour ajouter au fardeau de la dépendance, dont il est le maître à penser, la dimension moralisatrice qui étouffera totalement toute volonté qui pourrait encore émaner de ses victimes. Les trois secteurs médiatiques autonomes les uns des autres (culture, communication et information), que nous pouvions distinguer clairement jusqu’à l’avènement de CNN, ne forment plus qu’une bouillie informe, « glamour » et calculée, n’ayant pour aucun autre but que de désensibiliser les masses populaires de l’emprise totale des secteurs médiatiques au niveau planétaire. Ils peuvent ainsi diffuser grâce à leur dynamique et importance économique, sans aucun risque de critique objective, la projection idéologique d’un monde parfait régi par les acteurs centraux de la mondialisation libérale – l’avènement d’une démocratie de marché où tous les pouvoirs et contre-pouvoirs se sont confondus. Le but est de contenir les revendications populaires par cette intoxication manipulatrice, fer de lance d’un pouvoir fusionnel qui se défendra dans le sang et sans concession pour la survie des privilèges de sa caste dirigeante oligarchique. Seul objectif, le formatage des serviteurs/consommateurs et ce qui n’est pas « formatable » devra être recyclé ou détruit. Comment feront nos enfants pour cultiver une pensée libre, lorsque l’éthique et la déontologie des professions de presse ont été rattrapées par un pouvoir digne du 1984 d’Orwell? Comment s’assurer que tel ou tel mouvement citoyen ou forum social ne soit pas contaminé par les développeurs de la nouvelle pensée unique planétaire? Nous sommes captifs, en plein vol initiatique d’un prototype, dont les concepteurs fous n’ont sans doute pas évalué la portée et l’impact de « vulnérabilisation » universelle. La loi de la pesanteur veut que nous atterrissions éventuellement, prions que nous ne tomberons ni dans les toiles du « Château » de Kafka ni dans le « Meilleur des Mondes » d’Aldous Huxley.
7 avril 2008

rien en mars!!!

Rien d'écrit en mars! pourtant ce n'est pas ce qui manquait d'être écrit, entre une visite familiale, des élections peu ragoutantes ( le syndrome du piège à …) hors commun, 2 trip sur Paris pour aller voir MSF, un nouvel horizon qui s’ouvre, quelques jours de ski, des ballades sympas, une petite visite au Collège de France pour écouter et comprendre quel est l’état de la recherche en théorie politique de notre chère patrie et le plaisir de revoir quelques amis. Il y avait de la matière ; je me la mettais sous le coude pour la garder au chaud et profiter pleinement de la paresse avec laquelle je glisse doucement, jusqu’à mon prochain départ : semaine du 21 avril, pour le sud du Tchad avec MSF. Donc ne vous faites point de soucis, ça va arriver par vague avant mon départ.

7 février 2008

encore un petit effort

d'ici le WE tout le périple sera en ligne, il ne reste que très peu du retour, pour la suite nous ferons un petit tour à Khartoum et Meroé. je vous emmènerai aussi dans le Sud du pays et à l'est sur des chantiers humanitaires!

7 février 2008

Rencontres

A la recherche d'une pierre angulaire symbolique ou de la pierre philosophale, on peut, au fil de certaines rencontres, trouver des pierres de gué qui nous permettent de lever un peu la tête dans la traversée du tumulte et de voir le visage  éclairé des électrons libres, humbles qu'ils sont, lorsqu'ils frappent à votre porte pour vous montrer la voie de la sagesse et de la liberté (et) du dénuement.

5 février 2008

Attention le vol de photographie est prohibé et répréhensible

Si vous devez vous servir de mes photos ou textes à des fins commerciales, vous vous devrez d'inscrire le nom de l'auteur et du Blog.

merci d'avance

Frédéric Martin

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